Me voici revenue des Amériques mais du Sud cette fois-ci.
Nous partîmes (ma sœur, son amoureux et leur descendance : Elliott, 2-ans-et-demi-presque- 3, Taia, 6-mois, deux-dents-presque-3 et moi : « Tatie Drine ») au Chili.
Pays à l’étrange géographie : long mais pas large, une bande de terre courant sur toute l’Amérique du sud avec d’un côté l’Océan et de l’autre, la fameuse Cordillères des Andes (je l’ai survolée en arrivant : magique)
En résumé, quelques impressions chiliennes :
Ma phrase fétiche là-bas : « Hola ! non hablo espanol »… c’est con mais c’est la triste vérité ! (parce que je hablo pas trop mal anglais, je hablo un peu italien, je hablo plus grand-chose en allemand (qui s’en soucie ?) mais en espagnol je hablo rien du tout et comme les Chiliens sont à l’Amérique du sud ce que les japonais sont à l’Asie ça a donné de grands moments de solitude et quelques-uns de bravoure…
Ma boisson préférée : le pisco sour, l’apéro local avec du Pisco (eau de vie de raisins avec de la pomme et aussi du mais des fois, bref, c’est brouillon mais on s’en fout parce que c’est efficace !) du citron et du sucre ou sinon, le fameux vino chilien, qui n’est pas mauvais mais dans le genre plutôt sévèrement burné vous voyez, le soleil tout ça… et quand vraiment on avait soif il y avait aussi des jus de fruit dont le délicieux jus de framboises dont ma sœur a failli faire une OD.
Mon « manger » préféré : moi ? J’aime pas manger… mais bon je me suis forcée et j’ai aimé beaucoup les empanadas con queso (je déteste le fromage mais bon, encore une fois…), sinon globalement à part le poisson vaut mieux éviter les plats typiques un peu « merci j’ai pris 3 kilos rien qu’en le regardant »…
Et puis évidemment ne dérogeant pas à ma tradition personnelle j’ai mangé un Whopper dans un Burger King de Santiago (nobody is perfect)
Mon animal préféré : les phoques et les pélicans à Coquimbo, c’était beau, émouvant (Brigitte : tu sors de ce corps tout suite !!!!) non, sans dec c’était super classe !!!
Mon truc préféré : la gentillesse des chiliens, ils sont juste trop gentils, souriants, patients, quand j’ai entendu un mec râler grave j’ai su que j’étais revenue en France…
Mon autre truc préféré : (j’ai droit à autant que je veux c’est moi qui écrit !) les peintures, graffitis, pochoirs et mosaïques partout sur les murs, c’est un mélange hétéroclite de couleurs et de styles différents mais ça fait du bien aux yeux, genre cure thermale de la rétine : bonheur !
Le truc le plus freaky : les détecteurs d’UV dans la rue, ça a un côté « Soleil vert » angoissant genre grave : pas sortir, pas bouger, sinon toi mourir dans d’atroces souffrances !!!!
L’Histoire : on pourrait en résumer la partie fin du 20ème, début du 21ème par ce triangle : Allende/Pinochet/Bachelet, celui du milieu étant le salopard de cette histoire.
Ma ville préférée : Valparaiso sans aucun doute ! Cette ville est incroyable, avec ses collines, ses vieux ascenseurs et ses maisons multicolores perchées à perte de vue, c’est surréaliste et ce n’est pas pour rien que c’est classé au patrimoine mondial… et puis de toute façon, Santiago c’est pas beau (ça rime…), c’est super pollué, y’a trop de monde (6 millions de gens, soit 1/3 de la population du pays…)
Le héros de la nation : une véritable star au Chili, on lui voue un culte incroyable : Pablo Neruda, ancien consul, poète, décoré entre autres d’un prix Nobel de littérature et d’une légion d’honneur, homme de lettres donc, amateur de femmes et de liberté.
Parmi les quelques
600 photos que j’ai pris (je suis nulle donc je sécurise et puis mes neveux sont trop mignons) vous verrez ici une courte sélection de vues du Chili.
Et pour finir, je vous laisse avec ces mots de
Neruda, extraits de son autobiographie, "J'avoue que j'ai vécu", parue à titre posthume en 74 :
«Je veux vivre dans un pays où il n'y a pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir.»
BESOS chiliens !
cend